La quantité et la taille des poissons du lac Itasy diminuent de façon inquiétante. Les techniciens réclament des mesures d’urgence pour sauver la situation.
Un patrimoine menacé. Ceux qui connaissent bien la région de l’ Itasy ont sans doute remarqué un phénomène inquiétant qui sévit depuis quelques années. La taille du fameux Tilapia Baraoa, qui fait la réputation de cette région, diminue d’une année à l’autre. Pire, les pêcheurs ramassent même des poissons d’une taille de deux à trois centimètres qui inondent illégalement à l’heure actuelle le marché d’ Ampefy et d’ Analavory sans que des mesures ne soient prises. Les chiffres confirment la grave menace qui pèse sur les ressources halieutiques du célèbre lac Itasy. Si la production atteignait les 1400 tonnes dans les années 60, elle avoisine à peine les 150 tonnes à l’heure actuelle.
« La flambée du prix du poisson de l’ Itasy en est la conséquence immédiate. Alors que le kilo était à 3500 ariary au début des années 2000, il se situe entre 9000 et 12000 ariary à l’heure actuelle », affirme Hobiarivelo Rakotomalala, un ingénieur agronome installé à Ampefy.
Plusieurs facteurs sont la cause de cette aggravation alarmante de la situation. D’abord, il y a la dégradation de l’environnement qui affecte le lac.
Cause humaine
L’Itasy étant situé dans une région montagneuse, l’érosion du bassin versant entraîne l’ensablement du lac qui a perdu plus de 300 hectares de sa superficie en cinq ans, passant de 3500 à 3000 hectares de 2007 à 2012. Avec les feux de brousse, ce phénomène connait une accélération inquiétante depuis quelques années.
Au niveau de la ressource, le non-respect du plan de gestion est également flagrant. A commencer par la période de fermeture qui devrait permettre aux poissons de se reproduire. À Ampefy et Analavory, l’existence d’un commerce illicite durant la période de fermeture n’est plus un secret, aussi bien pour les visiteurs habitués que pour les habitants. Par ailleurs, vu la taille de plus en plus petite des poissons qui se vendent sur le marché, il est évident que l’usage de filets ayant des mailles de plus de trois centimètres n’est pas respecté par tous les pêcheurs.
La région de l’Itasy compte à l’heure actuelle près de 1800 pêcheurs formels recensés. La menace économique d’une baisse de la ressource à l’heure actuelle pèse directement sur ces personnes qui vivent de cette activité, mais aussi sur ceux qui vivent autour du lac. Il y a, entre autre, le poids touristique car le poisson est un produit qui fait partie de l’identité de cette région. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’Office régional du tourisme de l’Itasy organise chaque année le festival du Baraoa, dont l’un des objectifs est de sensibiliser les autorités sur l’aggravation de la situation dans l’Itasy.
Plusieurs solutions d’urgence sont avancées pour remédier à cette situation. D’abord la mise en place d’un système de protection du bassin versant autour du lac, pour protégé ce dernier de l’érosion. La pisciculture, avec des systèmes comme l’élevage en enclos ou en cage devra également être développé pour éviter l’augmentation de l’effort de pêche, et pallier ainsi la baisse de la ressource. Dans cette optique, le volet formation devra prendre une place importante.
Mahefa Rakotomalala
souce : http://www.lexpressmada.com
lac Ambatohasana 5 km
Altitude maximum: 1484 m
Altitude minimum: 1232 m
Denivelé total positif : 325 m
Denivelé total négatif: -321 m
Circuit de 10 km le lac Ambatohasana, lac de cratère 4 km sortie Ampefy route de Soavinandriana. Très belle vue sur le lac d’ Ampefy, l’ îlot de la Vierge et l’îlot boisé.
Le milieu aquatique
En résumé, les données connues concernant la physique et la chimie des eaux ne paraissent pas avoir varié, c’est-à-dire: la profondeur, avec un maximum de 7,50 m, le 13 mai 1985, près d’Ambohitrandriamanjaka et une moyenne d’ environ 4 m, le pH voisin du neutre 7, la température des eaux variant entre 16°C (juillet) et 30°C (février), une transparence faible, d’environ 1 m en général (juin) pourra varier de 0,5–2,2 m (valeur faible en été). Les eaux paraissent bien oxygénées, 1,02 dissous ayant des teneurs entre 5,8 et 14 mg/1. La teneur en phosphates parait relativement élevée, de 1–1,25 mg/1. D’autres données peuvent être consultées dans le rapport de Vincke (1970) et dans Moreau (1979).
La variation annuelle du niveau du lac est de l’ordre de 1,5 m en moyenne (étiage en octobre), et peut vraissembablement atteindre 2 m (1,9 m en 1969). Les eaux des nombreuses zones marécageuses bordant le lac sont nettement acides (pH <6) et paraissent souvent ferrugineuses, surtout au nord, à l’est et au sud-est.
Le fond du lac est généralement sablonneux jusqu à 1 m de profondeur, ensuite vaseux avec une plus ou moins grande proportion de matières organiques végétales. Des fonds tourbeux existent près des marécages, surtout au sud et vers l’est. Des affleurements rocheux abondent sur tous les rivages, ainsi que sur les fonds avoisinants.
source : http://www.fao.org