Les Tananariviens devront encore patienter. La Jirama ne pourra résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau que d’ici quelques mois. Elle aura d’abord à mettre en place les nouvelles stations de pompage, appelées aussi stations mobiles, annoncées depuis plusieurs mois.
Selon notre information, deux d’entre elles sont en cours d’installation sur la rivière Ikopa, plus précisément à Faralaza. Elles permettront d’augmenter de 10% au total la capacité actuelle d’adduction d’eau de la société. La Jirama disposera ainsi d’une capacité d’approvisionnement supplémentaire de 7 à 8 000 m3 par jour.Liens Pertinents
« Nos installations à Mandroseza sont à la limite de leur capacité. Quels que soient les efforts déployés par nos techniciens, il est impossible à l’heure actuelle de satisfaire les besoins en eau potable de certains quartiers de la capitale », avait indiqué la Jirama dans un communiqué diffusé au début du mois.
Les travaux seront financés sur fonds propre de la société à hauteur de 6 milliards d’ariary. Outre l’achat et la mise en place des stations, ils comprennent également l’installation du réseau de distribution qui est en cours dans la localité de Talatamaty, une des zones les plus touchées par le problème de l’eau.
Ces infrastructures sont qualifiées de mobiles car leur implantation sera provisoire, le temps que se réalise le projet d’installation d’une plus grande station dans les environs d’Ambohitrimanjaka. Les unités mobiles pourront alors être transférées vers d’autres centres.
Mahefa Rakotomalala
22 Octobre 2009 Express
A Madagascar, le problème de la pollution des eaux commence à devenir de plus en plus préoccupant. L’ absence de législation relative à la prévention de la pollution contribue à accélérer de façon progressive le processus de la dégradation des ressources en eau. Ainsi, il n’ existe pour le moment aucun contrôle sur les rejets polluants des installations industrielles qui continuent à contaminer les cours d’ eau avoisinants. La pollution chimique de l’ eau s’ observe généralement dans les branches textiles, chimiques et para chimiques. D’ autre part, l’ urbanisation rapide entraînant l’ apparition de nombreux bidonvilles à proximité des rivières et cours d’ eau fait que la situation dans les villes de Madagascar doit être probablement alarmante. A titre d’ exemple, on peut citer le cas du lac de Mandroseza dont les eaux contiennent des indices de pollution fécale à un taux élevé. Ceci est dû à la présence d’ habitations autour du lac.
D’ un autre côté, la dégradation des ressources en eau a des effets négatifs sur l’ environnement : eutrophisation des lacs et rivières, comme le lac de Behoririka (Antananarivo) qui répand des odeurs nauséabondes dans les zones d’ habitation environnantes, dégradation biologique et de la qualité chimique des ressources à l’ origine des pertes de surfaces de cultures, de risques d’ empoisonnement et d’ extermination de la faune et flore aquatique.
source http://www.refer.mg/cop/nature/fr/reem/reem0104.htm
Pour mettre en valeur les vastes plaines de l’Imerina, les rois qui se succèdent, encouragent leurs sujets à créer des digues, diguettes, barrages pour obtenir de l’eau d’irrigation à partir des rivières qui traversent le territoire: Ikopa, Varahina, Sisaony, Mamba…
Andrianampoinimerina notamment ne cesse de répéter à ses sujets: « Maintenant que la paix est instaurée en Imerina, je n’ai plus qu’un ennemi, la famine. Pour la vaincre, il nous faut maîtriser l’eau ». Ces constructions lui servent aussi à délimiter les six grands territoires et les parcelles des différents clans qui les peuplent. « Si j’installe une borne, certains risquent de la déplacer au détriment des autres; ce qui ne peut qu’engendrer des conflits fonciers et je ne veux pas que vous vous battiez ».
De plus, en Imerina les plaines ne se situent pas à la même altitude et toutes les constructions permettent de régulariser le débit des eaux pour éviter d’un côté la sécheresse, de l’autre l’inondation. D’ailleurs, l’irrigation des rizières provoque de nombreux litiges et le souverain ne manque pas de décréter des peines sévères contre quiconque bloque ou détourne l’eau. Le roi s’adresse surtout à ceux qui sont susceptibles d’abuser de leur autorité ou de leur puissance, c’est-à-dire les Grands et les riches.
Dans ses directives, Andrianampoinimerina invite vivement les Tsimahafotsy, les Tsimiamboholahy et les Antehiroka à bien préserver ces infrastructures, à les réparer dès qu’il y a une petite faille… Il leur suggère également de libérer les eaux des déversoirs durant la saison des pluies et ainsi les rizières ne risquent pas d’être immergés.
À l’époque, si on pouvait avoir une vue d’avion de l’Imerina, on aurait vu de grandes lignes plus ou moins droites qui sillonnent les vastes plaines du sud au nord et d’est en ouest, et des traits plus petits qui dessinent des figures géométriques et entourent le vert des rizières en pleine culture.
Andrianampoinimerina ne se contente pas de réparer les digues existantes, telles le Vahilava d’Andriamasinavalona partant d’Alasora vers l’ouest et qui arrose une partie de la plaine du Betsimitatatra; il en construit aussi de nouvelles. Il lui arrive également d’en détruire pour les remonter en d’autres endroits dans le but de gagner des terrains.
Hormis le Vahivala, une des digues anciennes connues est celle qui porte le nom d’un ancien seigneur de Namehana, Andriambolanambo. Elle commence au sud d’Antananarivo, plus précisément au sud de Soanierana à Ankazomasina, jusqu’à Ambodifasina en passant par Ouest-Ambohijanahary, Isotry, à l’ouest d’Antanimena, Ivandry, Alarobia, Soavimasoandro et Belanitra. A partir de cette longue digue, le souverain en fait construire d’autres, perpendiculaires ou parallèles. La première, Dinta part du nord de la rivière Mamba jusqu’à Ambatolampy-Antehiroka à l’est, avec un déversoir à Manampisoa.
Comme au sud de Dinta il existe des rizières, Andrianampoinimerina crée une autre digue plus ou moins parallèle au Fefilohanandriambolanambo qui lui permet en outre de séparer les terres des Tsimiamboholahy de celles des Antehiroka.
Deuxième digue de l’Avaradrano, Ampefilohanamehana construite aussi à partir de celle d’Andrianambolanambo. Son nom s’explique par le fait qu’elle relie Namehana à Analatsilefika et départage les Tsimahafotsy et les Tsimiamboholahy. Cette infrastructure est doublée de deux réservoirs creusés à Ampisaka et à Anketsa pour recevoir les eaux de la rivière Toalaza. Une digue du même nom se trouvait alors entre Merimandroso et Mananina. À partir de cette dernière localité, Andrianampoinimerina fait construire deux digues d’ouest en est passant, entre autres, par Belanitra, Antsarasaotra, Ambatolampy. Il fait alors détruire la digue Toalaza, ce qui lui permet d’étendre les rizières.
Pela Ravalitera
Tour de Tana
le tour de la capitale par les digues et pistes sans emprunter le goudron
et découvrir ainsi la réalité des quartiers populaires 62 km
Tour de Tana par Ambatobe retour route digue
Altitude maximum: 1449 m
Altitude minimum: 1259 m
Denivelé total positif : 756 m
Denivelé total négatif: -770 m
Tour de Tana par Ambohibe retour les digues de l’Ikopa zéro macadama enfin presque!
Altitude maximum: 1397 m
Altitude minimum: 1142 m
Denivelé total positif : 887 m
Denivelé total négatif: -752 m